Pas besoin des autres pour être heureux ?

Bah tiens… tous nos philosophes depuis l’antiquité sont arrivés précisément à la conclusion que nous ne saurions être vraiment heureux seuls. Il n’est pas jusqu’à la psychologie positive qui constate qu’au contraire, une vie sociale dense est un facteur significatif de bonheur. Et même que les extravertis sont globalement plus heureux que les intravertis. Vous doutez ? Alors en bon philosophe à l’esprit critique, nous allons tester l’assertion par son contraire : et si moi, je veux soutenir que je n’ai besoin de personne pour être heureux ? Lire la suite

Le bonheur chez Épicure

Philosophe grec, 341-270 né à Samos. Malade toute sa vie, faisant l’expérience de l’exil et de la pauvreté dans sa jeunesse, ses premières années ont pu être éprouvantes. Personnalité très charismatique, il fonde à 35 ans une école à Athènes : « le jardin » où il enseignera jusqu’à sa mort, entouré de disciples et d’amis. 

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On connaît surtout Épicure par l’adjectif tiré de sa doctrine : l’épicurisme. Par là, on entend communément un hédonisme, soit une vie faite de la recherche de plaisirs. Quand on dit de quelqu’un que c’est un épicurien, on imagine un bon vivant, qui profite des plaisirs de la table, savoure les femmes, et rit à gorge déployée parmi une bande d’amis du même acabit. Encore une image d’Épinal qui n’a rien à voir avec la philosophie d’Épicure. Lire la suite

Le bonheur chez Aristote

Philosophe de l’antiquité grecque (384-322 AVJC), Aristote rentre à « l’Académie » de Platon à l’âge de 17 ans et restera son disciple pendant 20 ans. Mais celui qui se disait « ami de Platon et plus encore de la vérité » critiquera les idées du maître et finira par fonder sa propre école (« le lycée »). En 343, il est choisi pour devenir le précepteur du futur Alexandre le Grand. Accusé d’impiété à la mort d’Alexandre, il doit quitter Athènes et s’exiler.

•    Pour Aristote, le bonheur est le but de la vie humaine, le bien suprême.
•    Le bonheur est un bien qui n’est pas fourni par l’extérieur mais qu’on doit trouver en soi-même, dans sa propre activité.
•    On le rencontre quand on concrétise nos spécificités d’êtres humains, c’est-à-dire quand on agit et qu’on le fait de façon raisonnée.
•    Le rapport à l’autre, et notamment l’amitié, sont des éléments importants du bonheur. Lire la suite